Il faut parfois faire des trucs fous, sinon on s’enlise
Un jour, sur Facebook, j’ai écrit ça :
“Il y a 10 ans, presque jour pour jour, ma vie basculait. A ce moment-là, je ne savais pas encore qu’après un traitement lourd et difficile, j’aurais toutes les chances de m’en sortir. Pendant quelques jours, je me suis dit qu’il ne me restait peut-être plus que quelques semaines à vivre… Une grande pensée pour tous ceux (CELLES surtout) qui m’ont soutenue pendant cette période. Au final, cela s‘est révélé être la plus grande chance de ma vie. Ca m’a appris que nous ne sommes jamais sûrs d’être encore là demain, qu’hier n’a plus d’importance, que seul compte le moment que nous vivons maintenant et qu’il faut en profiter à 400% ! En souvenir de cela, mais aussi par respect pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance, comme moi, de s’en sortir… Et enfin et surtout pour prendre plus de temps pour ma famille, mes amis, tous ceux d’entre vous que j’ai à peine pu voir ces 5 dernières années… il était temps que j’arrête. Envoyer balader mon boulot sans rien avoir derrière, ça a été la grande décision de la semaine ! “Il faut parfois faire des trucs fous,” dit mon mari, “sinon on s’enlise”… Et bien Yalla ! C’est parti ! J’ai foi dans la Vie, elle saura me montrer ma voie ! “
J’ai écrit cela il y a un peu plus de 4 ans maintenant.
Après des mois à me morfondre dans un travail qui ne me convenait pas, je venais de demander une rupture conventionnelle, sans vraiment savoir ce que j’allais faire derrière.
Pourquoi ne pas avoir plutôt cherché un autre emploi ?
Je l’ai fait. Comme beaucoup, quand j’ai compris que mon travail ne me correspondait plus, j’ai commencé par chercher autre chose, et j’ai postulé ailleurs. Mais très vite, je me suis aperçue qu’il ne me serait pas possible de trouver un autre emploi. Ce n’était pas une question de compétences, de profil, d’offres… Cela se passait au fond de moi. J’étais tellement entrée dans une spirale négative vis-à-vis du poste que j’occupais, de l’environnement dans lequel je travaillais, que je sentais que, dans ce contexte, je ne pouvais pas faire germer une nouvelle graine, chargée d’espoir, de renouveau. J’avais d’abord besoin de me sentir mieux avant d’être en mesure d’envoyer cette énergie positive qui aurait permis à un recruteur d’avoir envie de travailler avec moi. Parfois, on a besoin de commencer par faire place nette sur une situation avant de pouvoir imaginer la suite.
Quitter son travail sans rien avoir derrière, ça fait peur. C’est le grand saut dans le vide.
On se cache souvent derrière des questions matérielles pour ne pas le faire.
Pour autant, nous avons la chance, en France, d’être indemnisé pendant suffisamment longtemps pour mettre en place une solution qui nous permette ensuite de rebondir.
En réalité, c’est surtout une question de lâcher prise et de confiance.
Depuis, je ne vais pas vous faire croire que tout a été rose, mais, une chose est sûre, c’est que, même dans les moments difficiles, je n’ai JAMAIS regretté ma décision. Parce que ce jour-là, j’ai eu l’impression d’ouvrir la porte d’une cage dans laquelle j’avais accepté que l’on m’emprisonne. Parce que, ce jour-là, j’ai retrouvé ma liberté et ma capacité à prendre ma vie en main. Je suis redevenue actrice de ma vie. Et, depuis ce jour-là, je connais des hauts et des bas, comme tout le monde, mais, à la différence d’avant, je me sens VIVANTE.
Il reste encore quelques places pour l’atelier à l’attention des entrepreneurs qui ont envie de s’accorder une journée “bulle” pour remettre le focus sur sa véritable lumière. Pour toutes les infos, c’est ici : Découvrir l’Atelier